LE MANAGEMENT QUI TUE : « Pendant que je travaillais dur, ma boss passait ses journées sur Internet à la recherche de sacs à main »
Il y a quelque temps, j’ai travaillé pour une manager qui était à la fois irresponsable, condescendante et manipulatrice. Auditeur professionnel, je venais d’intégrer un nouveau service. Bien que ma supérieure soit ancienne dans ce service et moi novice, elle n’a pas pris le temps de me guider et a négligé ses responsabilités managériales.
Ma boss ou l’art de crier dans un haut-parleur
Pour ne rien arranger, elle m’accusait de tout ce qui n’allait pas. Dès qu’elle relevait d’infimes erreurs dans mon travail, soit elle venait jusqu’à mon bureau et aboyait par-dessus la cloison, soit elle me convoquait dans son bureau pour me crier dessus (là encore très très fort) devant les seniors. Cela lui permettait de se décharger de toutes responsabilités et si les choses allaient de travers, nous nous en occupions.
Elle me sermonnait si fort que la moitié de l’étage pouvait l’entendre. Tous mes collègues, jusqu’à la secrétaire, éprouvaient de la compassion à mon égard.
Shopping et espionnage
Ma boss passait ses journées à surfer sur Internet à la recherche de sacs à main, à gérer ses tâches domestiques tout en surveillant son bambin par vidéo depuis son ordinateur portable professionnel. Cela signifiait bien entendu qu’elle se déchargeait de presque tout son travail sur moi. Je devais rester au bureau jusqu’à très tard dans la nuit alors qu’elle rejoignait sa maison vers 18 heures.
Inutile de dire que ma boss avait besoin de deux fois plus de temps pour passer un échelon ; c’est pourquoi, elle n’obtint sa promotion qu’après avoir accusé un de ses associés de harcèlement sexuel et l’avoir menacé de porter plainte.
Le harcèlement téléphonique
Lorsque je me rendais chez des clients (la plupart du temps en banlieue, où elle ne faisait jamais l’effort d’aller…), elle appelait sans cesse au téléphone pour me demander des mises au point sur la situation. Quand le personnel de l’entreprise s’est plaint à elle que je n’arrêtais pas de téléphoner pendant mes visites, elle a écrit dans mon évaluation que je me la coulais douce lors de déplacements à l’extérieur et l’a transmise au responsable RH sans même en discuter avec moi. Ce n’est bien évidemment pas une surprise si je vous dis que ma pire évaluation fut rédigée par elle…
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