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A quoi s'attendre pour 2017 en matière de rémunération et de recrutement dans la banque-finance...

Le cabinet de recrutement Robert Half vient de publier ce mardi son étude de rémunérations 2017. « L’année 2017 devrait s’inscrire dans une dynamique de croissance.Sur le front de l’emploi, les bonnes nouvelles sont au rendez-vous. On assiste à une reprise des embauches avec une hausse réjouissante des créations de postes dans nos spécialités », commente Olivier Gélis, directeur général de Robert Half France. « Dans la même veine, les rémunérations sont revues à la hausse sur pratiquement toutes les fonctions ».

Un constat plutôt optimiste qui, s'il semble concerner des métiers comme la finance d'entreprise et la comptabilité, les systèmes d'informations ou le juridique et fiscal, ne s'applique cependant pas aux métiers de la banque. « Les salaires sont globalement stables ou bénéficient de très faibles hausses, en dehors des profils et compétences particulièrement recherchés (compliance par exemple) », nous indique Thierry Mageux, business development director chez Robert Half Banque et Assurance.

Et d'ajouter : « Les bonus n’ont plus vraiment la cote si bien que l’on peut parler d’une période de vaches maigres ». En cause, des réglementations de plus en plus contraignantes. Par ailleurs, l’attribution des variables est rationnalisée à travers une rémunération axée sur la performance qui a tendance à creuser les écarts entre les plus performants et les autres.

« Nous observons une stagnation des rémunérations avec cependant une hausse des parts variables pour des fonctions à forte connotation commerciales (ex : CGP en banque privée) et réglementaires qui constituent aujourd'hui le gros des recrutements en banque », indique pour sa part Coralie Foucher, directrice régionale adjointe chez Hays (qui sortira son étude de rémunération en banque début 2017) et spécialisée dans le recrutement de profils en Banque et Assurance.

Un environnement compliqué pour la BFI

Les exigences règlementaires (Bâle, Solvency, MIFID, AIFM,....) ont généré de nombreux recrutements mais pesé significativement sur les coûts des entreprises du secteur financier. Si les acteurs du secteur ont pour la plupart bien avancé sur ces exigences, de nouvelles apparaissent pour toujours renforcer la maîtrise des risques et les fonds propres.

Le coût de l’analyse financière, aujourd’hui payée par l’exécution et donc liée aux volumes, sera désormais soit acquitté directement par le gérant de sa poche, soit refacturé au client par le biais d’un compte de frais de recherche. « Les vendeurs actions et analystes financiers qui pouvaient prétendre à des bonus très élevés, c'est terminé ! », indique Thierry Mageux.

« Dans un contexte de résultats qui stagnent, d'érosion des marges avec les produits de taux, et des coûts de compliance en hausse, les grandes banques d'investissement sont engagées dans une cure d'amaigrissement qui entraîne notamment la cession des activités jugées pas assez rentables », poursuit Thierry Mageux.

Au top : compliance, risques, contrôle interne

La banque d’investissement s’inscrit donc dans une logique de rationalisation, à travers une cure massive sur le front office et la mise en oeuvre de plans de départs. « Là encore, c’est le réglementaire qui attire les embauches. Pour mieux contrôler les risques et se conformer à la réglementation, on assiste à d’importants volumes de recrutements sur la partie risque (contrôleur des risques produit, contrôleur des risques marché) et la partie compliance (responsable de contrôle interne, compliance officer spécialisé) », note Thierry Mageux.

« A propos des fonctions back-office de conformité, les banques recherchent des compétences financières et juridiques », relève Coralie Foucher. Les profils purement juridiques ont le vent en poupe (ex : des anciens de l'AMF ont été débauchés par des banques), de même que les candidats qui possèdent une double formations en droit et finance. Cela dit, ce sont généralement les connaissances opérationnelles du secteur financier qui priment, si bien que les banques n'hésitent plus à offrir à leurs employés une formation juridique complémentaire en interne.

Là où vous devriez postuler...

L'étude de Robert Half montrre que le secteur de l’asset management se porte plutôt bien malgré un environnement de taux bas compliqué et donc peu rémunérateur pour les investisseurs. Le dynamisme des « boutiques » de gestion, des investissements pour lancer de nouveaux fonds (dettes privées, immobilier, infrastructures,…), des initiatives de développement à l’international, et le réglementaire contribuent à soutenir la demande de compétences. Dans l'asset management, le marché de l’emploi s’oriente ainsi résolument vers les profils commerciaux, le marketing, appels d’offres et la compliance.

De son côté, le private equity s’impose comme un marché dynamique. De nouvelles structures tirent leur épingle du jeu sous l’effet d’un marché de plus en plus hétérogène et des mesures fiscales attractives. Les taux très faibles voire négatifs poussent aussi les investisseurs à se reporter vers des actifs plus risqués, dont le capital-investissement. Dans ce secteur, on recherche notamment des analystes, directeurs d’investissement et compliance managers.

Enfin, vous feriez bien de jeter un coup d'oeil du côté des boutiques qui aujourd'hui recrutent plus que les grands établissements bancaires. Il faut dire que le paysage financier se transforme avec de nouveaux entrants (crowdfunding, boutiques de M&A ou private equity) qui souhaitent prendre des parts de marché et se renforcent. Et si vous avez la fibre techno, sachez que les investissements liés à la transformation digitale (services de banque en ligne) représentent certes des coûts importants mais génèrent de nouvelles opportunités business, incitant les acteurs du secteur à recruter.

Crédits photo : mattjeacock / gettyimages

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AUTEURThierry Iochem Editeur France
  • Th
    Thierry Iochem
    11 janvier 2017

    Tous les chiffres figurent dans l'étude de rémunération 2017, un lien renvoyant directement vers cette étude en haut de l'article...

  • QU
    QUestion
    11 janvier 2017

    Un article sur les rémunérations sans un seul chiffre, c'est osé.

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