La première école de la fintech dédiée aux executives de la finance voit le jour en France
Vous êtes un banquier expérimenté et rêvez de rejoindre le monde de la fintech ? Après le lancement en début de semaine par Finance Innovation et Unow de Révolution FinTech, le premier Mooc français dédié à la Fintech, la première école fintech à destination des banquiers vient de voir le jour en France. Baptisée Wake Up, elle vise à apporter aux exécutives de la finance intéressés une expertise sur les sujets techniques de la Fintech, mais aussi à faciliter l’acquisition d’un esprit start-up : polyvalence, agilité, autonomie, confiance etc.
« Dans ce monde de plus en plus complexe il ne suffit plus de tout savoir pour réussir sa carrière. Il faut maintenant être capable d’apprendre le plus vite possible et se connaître au mieux pour réussir », explique Anaïs Raoux, fondatrice de Wake Up et déléguée générale de l’association France Fintech. Pour mener à bien son projet, elle a été accompagnée de Jean-Michel Pailhon, Fintech Strategist & Evangelist, et de Sébastien Sors, ingénieur et entrepreneur.
En pratique, le programme, dont les frais d'inscription s'élèveront à 2.000 € HT, se déroulera sur 6 semaines avec des cours tous les samedis de 9h à 17h. Certains cours seront également donnés le soir en semaine. La première promotion de 15 cadres financiers inaugurera le programme en février 2017 dans les locaux de Mangopay, à l’Oasis. Elle accédera à des témoignages exclusifs et participera à des ateliers concrets pour adopter la culture Fintech.
Quand les patrons de fintechs deviennent profs...
« La démarche pédagogique repose sur l'expérience et la transmission afin de faire découvrir les réels enjeux de la Fintech via trois axes majeurs : fintech / esprit start-up / technologie numérique », précise Anaïs Raoux. Concernant le premier axe, le contenu sera articulé autour des thématiques suivantes : panorama des Fintech et présentation des enjeux, chaîne de valeur dans les fintechs, journée d'un CFO 2.0, les nouveaux métiers, l'ère des robo-advisors, l'application de la DSP2, le marché de l'Insurtech et enfin une Keynote prospective sur l'avenir des Fintech.
S'agisssant du volet culture Start-up, viendront témoigner à la barre des employés de start-up issus du milieu de la banque ( "J'ai sauté le pas !") et des CEOs, CTOs et autres CFOs ( "Pourquoi je me lève tous les matins ?") des des plus belles Fintech françaises, dont Céline Lazorthes (Leetchi & Mangopay), Cédric Tessier (Finexkap), Olivier Goy (Lendix), Hugues Le Bret (Compte Nickel), Benoît Bazzocchi (SmartAngels) Mourtaza Asad Syed (Yomoni) ou bien encore Jean-Charles Samuelian (Alan Assurance).
Répondre aux besoins du marché, pas une mince affaire
Si la croissance du secteur de la fintech est bien là (les montants d'investissement dans le monde dépassaient l'an dernier les 22 milliards de dollars selon Accenture), ce dernier fait actuellement face à une véritable pénurie des talents car les profils recherchés sont très spécifiques. Ils doivent à la fois avoir une expertise financière pointue et également une véritable culture start-up et numérique. Les profils experts existent dans les grandes entreprises par exemple, néanmoins, l’acculturation au monde de la start-up est nécessaire.
« Il nous a fallu plusieurs mois avant de parvenir à mettre la main sur la bonne personne, et nous avons fait les frais de plusieurs recrutements insuffisamment capables d’embrasser les difficultés et les enjeux de notre entreprise », témoigne ainsi Cédric Teissier, CEO de Finexkap qui s'intéresse de près aux problématiques de recrutement comme en témoigne sa récente tribune intitulée Fintech & recrutement : le dilemme de l'expérience. Un dilemme que compte bien résoudre Wake Up.
Crédit photo : Mangopay