Voici les secteurs et métiers financiers les plus populaires à Paris...
Si vous êtes actuellement à la recherche d'un emploi en finance, cela peut être utile de savoir quels sont les secteurs les plus populaires auprès des candidats. C'est pour quoi nous avons interrogé la base de données de eFinancialCareers pour savoir dans quels secteurs les candidats avaient envoyé leur candidature au cours du troisième trimestre 2016.
Les résultats de ce classement semblent faire sens auprès des recruteurs en finance. « Votre classement me semble pertinent et révélateur de ce que j’ai moi-même constaté », nous indique par exemple Olivier Coustaing, associé au sein du cabinet de chasse de têtes Managers by Alexander Hughes Paris. « Dans la réalité j’ai constaté surtout des offres ou la volonté de recruter dans les segments Asset Management, Actions, Private Equity, Assurance et Banque d'affaires ».
Le fait que le secteur de la banque d'affaires et du M&A arrive en tête chez les candidats n'est pas vraiment une surprise. Ce sont des métiers qui sont relativement bien payés et où les salaires annuels peuvent rapidement atteindre six chiffres, comme on peut le constater dans l'étude de rémunération 2017 de Page Group (qui regroupe Michael Page, Page Executive et Page Personnel) publiée cette semaine.
Le secteur de la BFI a également les faveurs des candidats, et pour cause. « Après des années noires, les banques de financement et d’investissement connaissent un léger regain. Elles effectuent quelques recrutements ponctuels et spécifiques sur le front office », expliquent les auteurs de l'étude de Page Group. Cela dit, leurs marges et leur rentabilité s’amenuisent, alors que leurs obligations prudentielles se multiplient. « Elles n’ont d’autre choix que de poursuivre leur restructuration en se dotant de profils transverses en lien avec la compliance », poursuivent-il.
Parmi les secteurs qui ont le vent en poupe, citons la finance de marché et notamment les dérivés où les banques françaises se taillent la part du lion au niveau mondial. Par contre le trading n'arrrive qu'à la 13e place, ce qui n'est pas vraiment une surprise quand on sait que depuis plusieurs années déjà les grandes banques françaaises ont transféré tout ou partie de leurs desks de trading vers Londres, où cette activité est d'ailleurs le deuxième secteur le plus prisé des candidats à la City, juste après les hedge funds.
Popularité ne rime pas toujours avec quantité !
Mais si autant de candidats postulent dans ces métiers, c'est aussi parce que paradoxalement un certain nombre de banques dans le monde ont réduit la voilure dans leurs activités de marché depuis deux trimestres consécutifs, ce qui a clairement poussé davantage de personnes sur le marché.
Sachez enfin que les secteurs les plus populaires auprès des candidats ne sont pas forcément ceux pour lesquels les offres d'emplois sont les plus nombreuses. Si vous voulez maximiser vos chances de decrocher un job, tentez plutôt de postuler dans les secteurs de la gestion d'actifs, du corporate banking, du conseil, du risk management ou de la finance d'entreprise où les offres d'emplois on été les plus nombreuses ces trois derniers mois.
Top 5 des jobs en finance les plus populaires à Paris :
1. Corporate Finance Analyst
Ce métier s'adresse généralement à des profils juniors diplômés de grandes écoles (idéalement avec une majeure corporate finance) pouvant justifier de 2-3 ans d'expérience en corporate finance ou asset management. Outre une connaissance du corporate finance et des marchés financiers, les candidats doivent être au fait des différentes réglementations et justifier d'une bonne maîtrise des outils informatiques (Excel, Powerpoint, VBA) leur permettant de faire des présentations synthétiques.
2. Equity research analyst
Les profils retenus pour ce métier sont les étudiants d’écoles de commerce ou d’ingénieur de niveau avec une spécialisation en Finance de marché ou d’entreprise. Comme son nom l'indique, l'analyste recherche actions (ou analyst sell-side) doit pouvoir idéalement justifier d'une expérience dans les actions ou à défaut une bonne culture des marchés financiers, de maitriser les techniques d’analyse financière et de valorisation d’entreprises (DCF, comparables, multiples,...) ainsi que les techniques comptables internationales (IFRS, US GAAP…). A cela viennent s'ajouter des compétences comportementales afin notamment de pouvoir travailler efficacement en équipe.
3. Business Analyst
Devenir Business Analyst requiert le plus souvent d’être titulaire d’un MBA ou d’être sortant d’une formation bac +5 d’une école d’ingénieur, de commerce, de finances ou d’informatique, rappelle le cabinet Walters People. Il est également possible pour un candidat disposant d’un minimum de 5 à 10 ans d’expérience dans l’un de ces domaines d’occuper ce poste. Il lui faut néanmoins posséder une bonne connaissance du milieu où il va évoluer ainsi que des différentes perspectives, opportunités et facteurs de blocage du secteur. De même, une longue expérience dans un cabinet d’Audit ou en tant que Contrôleur de Gestion associée à une grande connaissance du métier permet de bien appréhender les problématiques et facilite les analyses du Consultant en Système d'Information.
4. Head of Risk
Le responsable des risques est en charge de la mise en place et du pilotage du dispositif global de gestion des risques de la banque. De formation supérieure en contrôle des risques bancaires, gestion globale des risques et sécurité financière, il dispose d'une expertise juridique (droit bancaire notamment), d'une connaissance des techniques d'analyse mathématique, financière, statistique, de gestion des risques et maîtrise la réglementation bancaire. S'ajoutent à cela des soft-skills (capacité à travailler en équipe, qualité de coordination et d'organisation, force de conviction...).
5. Portfolio Manager
Le gestionnaire de portefeuilles doit idéalement avoir une expérience significative dans le domaine de la gestion obligataire, avec une excellente compréhension des marchés financiers incluant les dérivés de credit et de la gestion d’actifs. S'ajoute à cela une capacité à démontrer une expérience dans la gestion de portefeuilles complexes, une connaissance approfondie d’Office, y compris de développer en VBA afin de réaliser des « reporting » clients, et la capacité à aider dans le développement et l'utilisation quotidienne des outils et logiciels internes pour surveiller efficacement les encours et transactions. Sans oublier là aussi des compétences de communication, capacité d'écoute et persuasion sur tous types de sujets techniques de gestion.
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