Et si vous postuliez pour une fintech française qui se développe à l'international ?
Si certaines sociétés fintech sont en phase de création et n'ont généralement pas les moyens de recruter, ce n'est pas le cas des fintech déjà bien établies et qui se développent à l'international. Afin de savoir quelles étaient les sociétés technologiques financières susceptibles de vous recruter, nous avons dressé la liste de fintech qui, au cours des douze derniers, mois, ont intensifié leur présence à l'international via des levées de fonds, des ouvertures de bureaux et le lancement de nouveaux services financiers.
Bankin' entend offrir à chaque européen, un conseiller personnel et digital
Créée en 2011 par Joan Burkovic et Robin Dauzon, la start-up française a annoncé ce mardi une levée de 8,4 millions d’euros auprès d’Omnes Capital, CommerzVentures, Generation NewTech et de business angels. « Grâce à cette levée de fonds, nous allons accélérer nos innovations et répondre aux nouveaux besoins exprimés par nos utilisateurs », se réjouit Joan Burkovic, CEO et co-fondateur de Bankin’.
Ce financement va ainsi lui permettre d’accélérer sa R&D pour doper les fonctionnalités de son application. Aujourd'hui, Bankin’ rassemble plus d’1,5 million d’utilisateurs, 2 millions de comptes bancaires synchronisés et plus de 300 millions de transactions synchronisées chaque mois. L’application est connectée avec plus de 350 établissements bancaires en Europe et disponible dans 4 pays dont la France. La start-up compte actuellement 30 collaborateurs.
Wiseed change d'échelle dans le « crowdfunding »
Fondée en 2008 à Toulouse, la première plate-forme française de financement participatif avec 40 % du marché accroît son champ d'intervention grâce à son nouveau statut de prestataire de services d'investissement, obtenu en juillet 2016 et qui prend effet ce mois-ci. Il lui permet d'investir jusqu'à 5 millions d'euros par projet, au lieu de 1 million, et d'élargir son activité à l'Europe. « Cela va changer la perception que les banques ont de Wiseed pour co-investir avec nous dans les entreprises. Nous avons en vue deux dossiers de 2,5 et 5 millions d'euros en 2017 », explique son cofondateur, Thierry Merquiol, cité dans Les Échos.
Pour obtenir ce statut qui l'assimile à une société d'investissement, Wiseed a notamment dû embaucher des contrôleurs internes, portant son effectif à 38 salariés. A noter également que la société prépare une levée de fonds plus importante en 2017 pour financer son expansion géographique et de nouveaux produits d'investissement. Elle ouvrira une filiale en Allemagne cette année, puis une autre en Amérique du Nord.
Lendix poursuit son développement européen, notamment en Espagne et en Italie
En avril 2016, Lendix a finalisé une levée de fonds de 12M€ auprès de ses actionnaires existants et d’investisseurs institutionnels de premier plan dont CNP Assurances, avec pour ambition affichée de devenir un leader du prêt participatif aux PME en France, en Italie et en Espagne où elle a reçu l’agrément officiel de la part de la CNMV pour opérer en tant que plate forme de financement participatif.
« Grâce à ce feu vert du régulateur, Lendix est désormais en position d’activer son plan de lancement sur l’Espagne, avec la création d’une entité juridique et le recrutement d’une équipe locale », explique Olivier Goy, fondateur et président de Lendix qui a procédé à 6 recrutements en Espagne en 2016 et table sur plus de 10 embauches additionnelles en 2017. Lendix a notamment recruté Grégoire de Lestapis, ancien directeur général de BBVA France, en tant que directeur de sa filiale espagnole.
En Italie, le lancement opérationnel de la plate-forme italienne est prévu au premier trimestre 2017. La filiale entend s’agrandir pour accueillir 10 professionnels. « L’Italie est un marché stratégique inexploité pour Lendix, qui présente un vaste tissu économique composé de nombreuses PME à la recherche de solutions de financement alternatives pour développer leur activité », précise Sergio Zocchi, CEO de Lendix Italia.
HiPay Group lance son activité Fullservice en Italie
La fintech spécialisée dans les paiements en ligne poursuit son développement international en lançant son offre monétique sur le marché italien. « Le marché du paiement en ligne italien, boosté par les résultats positifs du e-commerce en général, est en plein développement », souligne Gabriel de Montessus, directeur général chez HiPay Group.
C’est dans ce contexte de consolidation des liens avec les marques italiennes que la fintech a recruté Paola Trecarichi comme directrice Italie où elle travaille conjointement avec les équipes internationales et a pour mission d’accroître le portefeuille de clients de la branche italienne du Groupe et d’élargir l’offre de méthodes de paiement.
« Je suis honorée de prendre part au développement international de HiPay qui constamment investit en R&D dans le but d’offrir à sa clientèle des technologies avancées en matière de data, mobilité et protection contre la fraude », explique cette diplômée en Économie de l’Université Bocconi de Milan qui évolue dans le domaine du paiement mobile et du m-commerce depuis une dizaine d’années.
Après l'Amérique latine, Lyra Network s’étend en Espagne
Après s’être implanté au Chili en 2015, Lyra Network, leader dans la sécurisation des paiements de proximité et en ligne, poursuit son développement international et s’attaque aux marchés européens. A commencer par l’Espagne où elle a pris en février dernier une prise de participation dans la société Pure Machine, un spécialiste du paiement dans le cloud, qui devient ainsi l’une de ses filiales.
Cette opération permet à Lyra Network de se déployer très rapidement sur une région à fort potentiel en matière de paiement Internet et d’accélérer l’innovation technologique de sa solution PayZen. « Pour nos clients français, c’est aussi une perspective d’ouverture rapide à un nouveau marché », souligne Anton Bielakoff, directeur général de Lyra Network. « Nous voyons également des synergies naturelles avec nos filiales brésilienne et chilienne, où les marchands expriment des besoins convergents ».
Lemon Way grandit et ouvre une filiale à Londres
La plateforme qui facilite et sécurise le traitement des transactions continue son expansion internationale et en janvier 2016 a ouvert une filiale à la City. Il faut dire que Londres est devenu un passage obligatoire pour toutes les start-ups FinTech souhaitant développer internationalement leurs activités.
Pour Lemon Way, il ne s’agit pas simplement d’un bureau de représentation, mais d’une réelle stratégie de conquête et de développement du marché britannique, à l’instar du travail actuellement effectué par Lemon Way dans le reste de l’Europe. « Nous devions être présents au sein de la capitale mondiale de la FinTech », relève Damien Guermonprez, CEO de Lemon Way. La direction de la filiale anglaise est confiée à Antoine Orsini, directeur général adjoint de Lemon Way.
Avec son statut d’Établissement de Paiement, passeporté dans 29 pays européens, Lemon Way s’est transformé en leader de la FinTech européenne. Pour accompagner son développement en Europe et à l’international, elle a recruté une trentaine de nouveaux collaborateurs sur l'année 2016, et notamment un ancien banquier, Julien Mettoudi au poste de responsable des opérations
Early Metrics se déploie à l’international, notamment à Londres et en Suisse
Avec un marché des startups en pleine expansion et une position unique dans l’écosystème européen, Early Metrics connaît une croissance organique et note aujourd’hui en moyenne 50 sociétés par mois dont 30 % hors du territoire français. C'est pourquoi l'agence de notation de startups souhaite désormais s’étendre sur des marchés étrangers.
L’agence qui emploie une dizaine de personnes a déjà ouvert un bureau à Londres (où elle a recruté un analyste et un commercial) et développe des collaborations dans d’autres pays comme Israël ou la Suisse. « Notre objectif est de nous positionner comme un label européen de référence entre les entreprises innovantes et les investisseurs pour ainsi les aider à dénicher de futures pépites dans lesquelles investir », explique Antoine Baschiera, co-fondateur d’Early Metrics.
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