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Les dures leçons à tirer en tant que banquier des résultats de J.P. Morgan et Bank of America...

J.P. Morgan et Bank of America ont toutes deux publié vendredi leurs résultats du quatrième trimestre et de l'exercice 2016. La bonne nouvelle, c'est que les deux banques ont augmenté significativement leur rentabilité l'an dernier. La mauvaise nouvelle ? Les réductions d'effectifs, comme toujours...

Ces réductions de personnel ont été particulièrement marquées chez J.P. Morgan. Les bénéfices de la banque de financement et d'investissement ont augmenté de 34% l'an dernier par rapport à 2015. Cependant, la rémunération dans la BFI a chuté de 5%, tandis que les effectifs ont été réduits de 1%. Fondamentalement, J.P. Morgan CIB est nettement plus rentable qu'auparavant, mais le personnel lambda n'en récolte pas les fruits.

Bank of America ne communique pas sur ses effectifs ni sur leurs rémunérations dans les activités de banque et de marché à travers le monde. Globalement, cependant, les ratios de coûts dans ces deux domaines ont baissé l'an dernier tandis que les bénéfices ont augmenté. La contraction a été particulièrement évidente sur les marchés mondiaux, où les bénéfices ont fait un spectaculaire bon de 58% en 2015 tandis que les coûts sont passés de 76% à 63% des revenus. Si les traders de BoA s'attendent à une augmentation de salaire, ils seront très certainement déçus.

Tous les yeux rivés sur le trading fixed income

Traditionnellement, les banques calculent les rémunérations en fonction des revenus. Alors pourquoi une telle déconnexion ? La réponse se trouve dans le premier tableau ci-dessous. Si J.P. Morgan et Bank of America ont bien performé en 2016, c'est grâce à une seule activité et aucune autre, à savoir le trading fixed income. J.P. Morgan a connu au quatrième trimestre 2016 sa meilleure performance jamais réalisée dans le fixed income, tandis que toutes les autres activités de la BFI étaient en stagnation ou en baisse.

Dès lors, pourquoi les traders fixed income n'ont-ils pas les salaires les plus élevés d'entre tous ? Pour commencer, nous savons tous que les banques ne sont pas si généreuses que cela. Ensuite, l'excellent cru 2016 des traders fixed income n'est pas perçu comme la conséquence de leurs talents mais des événements du marché : Brexit, Trump et la deuxième hausse des taux américains dans la décennie, ont davantage été considérés comme des catalyseurs que le travail fourni par les traders.

Plus important encore, la formidable 'année 2016' des traders fixed income fait suite à des années de baisse des revenus et d'augmentation des investissements dans la technologie et les réglementations. Comme le montrent les chiffres de la société de veille Coalition, les banques ont largement maintenu l'effectif dans le fixed income entre 2009 et 2015 alors même que les revenus dans cette activité avaient diminué. Pour la banque, 2016 est donc une année de remboursement.

Il y a cependant quelques bonnes nouvelles. Comme l'a souligné Marianne Lake, la directrice financière de JP Morgan, lors d'une conférence téléphonique, la politique de rémunération de la banque a bénéficié de la vigueur du dollar en 2016. La livre sterling a chuté de 20% par rapport à la devise américaine l'an dernier, ce qui a permis à J.P.Morgan de réaliser une économie équivalente en terme de dollars du fait qu'elle n'ait pas augmenté dans le même temps son personnel londonien. Si un tiers des coûts de rémunération de la BFI de J.P. Morgan sont réalisés à Londres, la conséquence pourrait être que la réduction de 5% de la rémunération globale de la BFI est presque entièrement imputable aux effets de change.

Tout va bien, alors ? Pas vraiment. Compte tenu de l'augmentation considérable des bénéfices, de l'impressionnante performance du fixed income et du fait que la livre ne s'est effondrée qu'au second semestre, les banquiers de J.P. Morgan auraient peut-être espéré au moins partager les gains réalisés sur les devises. Malheureusement, cela ressemble à un vœu pieux

Crédits photo : Maria_Ermolova / gettyimages

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AUTEURSarah Butcher Editrice Monde

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