Brexit ou pas, les banquiers étrangers veulent toujours travailler à Londres
Qui parmi vous aimerait travailler à la City de Londres aujourd'hui ? Certes, le gouvernement britannique semble encore mal préparé à ce qu'il va advenir des ressortissants de l'UE vivant au Royaume-Uni, les villes européennes se bousculent au portillon pour proclamer leur capacité à attirer des emplois financiers londoniens, tandis que des banques comme Goldman Sachs envisagent de transférer une partie de leurs effectifs hors Royaume-Uni.
Sauf que rien de tout cela ne vient remettre en cause la suprématie de la capitale britannique, plus populaire que jamais si l'on se fie aux CV téléchargés dans la CV-thèque d'eFinancialCareers. Nos données, récapitulées dans le tableau ci-dessous, indiquent que sur les douze derniers mois, l'enthousiasme des Américains et des Chinois pour faire carrière à la City de Londres est à peine entamé.
Mieux encore : la proportion des demandeurs d'emplois en finance de nationalité française, italienne et allemande ayant mis à jour leur CV et indiqué qu'ils étaient prêts à travailler à la City a en fait légèrement augmenté depuis le vote pro-Brexit. Le seul groupe à faire l'objet d'une baisse notable d'intérêt est la catégorie 'autres' regroupant les autres nationalités que celles apparaissant dans le tableau.
Mais alors qu'est-ce qui explique la résilience remarquable de la City ? Cela pourrait s'expliquer par le fait que le Brexit n'a pas encore réellement commencé. Ou que les banquiers les plus performants travaillant à la City gagnent toujours plus que nulle part ailleurs (exception faite de New York). Ou que, comme les pro-Brexit aiment à le rappeler à tout le monde, 'les marchés de capitaux au Royaume-Uni sont parmi les plus développés au monde'.
Cela vaut également le coup de jeter un œil sur le rapport du think tank New Financial paru en janvier et qui explique pourquoi les allégations selon lesquelles Brexit nuirait à Londres pourraient être exagérées, arguant du fait que le passporting et l'équivalence pourraient être pofitables. Sans oublier que Londres demeure la place financière la plus importante dans le monde, loin devant Francfort (15ème) et Paris (19ème).
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