La Suisse sacrée meilleur pays du monde en 2017. De quoi donner envie d'y faire une carrière en finance...
Décidément, l'année 2017 est un bon cru pour la confédération helvétique. Déjà sacrée début janvier comme étant la meilleure destination pour une carrière à l'international dans l’étude HSBC Expat Explorer, la Suisse prend pour la première fois la tête du classement Meilleur pays du monde réalisé par le magazine américain US News & World Report, avec la note maximale de 10/10. A noter que la France, classée 8ème en 2016, perd une place dans le classement mondial.
Les questions posées à 21.000 personnes issues de 36 pays étaient destinées à évaluer 65 attributs de ces pays classés en sous-catégories (aventure, citoyenneté, influence culturelle, entrepreneuriat, patrimoine, croissance, business, pouvoir et qualité de vie). Si la Suisse arrive en tête, c'est essentiellement grâce à l’image internationale de son système social, à son respect des droits de l’homme et à son environnement business friendly. Plutôt encourageant pour les professionnels de la finance qui y travaillent, ou souhaitent y travailler..
Un pays à la pointe de la finance et de la tech
Le magazine américain rappelle en outre que la Suisse bénéficie d'un environnement économique favorable avec un faible taux de chômage (3,3% de la population active), une main d'oeuvre qualifiée et le plus haut PIB par habitant de la planète (58.647 dollars) d'après le CIA World Factbook. Surtout la confédération helvétique jouit d'une influence culturelle importante en regard de sa petite taille symbolisé notamment par le grand nombre de prix Nobel obtenus au prorata de sa population (pas étonnant dès lors qu'elle soit en pointe dans des métiers comme la finance quantitative...)
A cela vient s'ajouter une économie forte favorisée par de faibles taux d'imposition des sociétés, un secteur tertiaire hautement développé grâce notamment à la finance et la haute-technologie. Et la Suisse n'entend pas baisser la garde. « Notre pays, avec son projet de loi sur la fintech mis en consultation en février, fait œuvre de pionnier. Il n’y a pas de projet de loi semblable à l’étranger », a indiqué lors de la conférence Horizon 2017 début janvier Jörg Gasser, Secrétaire d’État aux questions financières internationales (SFI).
Ainsi, la Suisse comptait 162 entreprises fintech en 2016, contre 24 en 2010, selon l’institut IFZ, à Zoug. Et la naissance de la Crypto Valley Association. présidée par Oliver Bussman, l’ex-CIO d’UBS, est bien décidée à devenir le pôle leader de l’innovation blockchain.
Nouveaux besoins en gestion d'actifs et banque privée
Certes, la législation en matière de reporting ont permis une plus grande transparence en matière de secret bancaire, mais les règles de confidentialité persistent et les non-résidents sont autorisés à exercer leurs activités par le biais d'entités étrangères et de divers intermédiaires, poursuit le US News & World Report. A cela vient s'ajouter la nécessité pour les acteurs du secteur de mise en place d'outils digitaux performants, de stratégie de distribution, de data management et de big data ou encore d'organisation technologique en matière d'investissements.
C'est pour répondre à ces problématiques que le cabinet de conseil Alpha FMC (Financial Markets Consulting), dédié aux acteurs de la gestion d’actifs et de la banque privée, vient d'ouvrir un bureau à Genève. « Notre ambition est d'accompagner les acteurs locaux, qu'ils soient asset ou wealth managers, à réinventer leur proposition de valeur et à optimiser leurs processus internes, dans un contexte de profondes mutations du marché », explique Nicolas Cherbuin (ex-EFG International, Meeschaert) qui dirige le bureau genevois. Bref, du pain sur la planche pour les financiers suisses en 2017...