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Bonus 2017 : les banquiers des BFI françaises pas tous logés à la même enseigne

Après la divulgation des montants des bonus versés en 2017 au titre de l'année 2016 dans les grandes banques américaines et européennes, c'est au tour des grandes banques françaises de communiquer sur les montants des rémunérations variables qu'elles verseront cette année à leurs employés

En effet, BNP Paribas, Société Générale et Natixis (pour CACIB il faudra encore attendre un peu) ont mis en ligne cette semaine dans la rubrique Investisseurs de leurs sites internet respectifs leurs rapports sur les rémunérations versées à leur personnel identifié regroupant les collaborateurs ayant un impact sur le profil de risque de l’entité à travers leur fonction, leur niveau de délégation ou leur niveau de rémunération ainsi que les responsables des fonctions de contrôle.

Voici donc, banque par banque, les évolutions de "bonus pool" d'une année à l'autre, que nous avons complétées par les derniers chiffres fournis par le site de benchmarking de salaires dans le secteur financier Emolument.com afin que vous puissiez mieux situer à quelle niveau se trouvent votre salaire et bonus par rapport à la médiane...

BNP Paribas

Le rapport sur les rémunérations 2016 de BNP Paribas montre que la rémunération variable attribuée au titre de 2016 aux 1.445 collaborateurs identifiés Material risk takers (MRT) dans le monde s’est élevée à 482 millions d’euros (contre 407 M€ en 2015) et que leur rémunération fixe atteint 477,4 M€ (contre 419,5 M€ en 2015).

« Sur ces bases, la rémunération totale moyenne par collaborateur a baissé de 5% en 2016 par rapport à 2015 », précise la banque, sachant que le nombre de collaborateurs identifiés au titre de l’année 2016 par rapport à l’exercice 2015 a augmenté de 262 personnes.

BNP Bonus

Société Générale

Dans son rapport sur les politiques et pratiques de rémunération 2016, SocGen fait état d'une enveloppe de rémunération variable de la population régulée au titre de 2016 qui s’établit à 240,1 millions d'euros (contre 244 M€ un an plus tôt) et sa rémunération globale fixe et variable à 491,1 M€ (contre 490 M€ un an plus tôt).

Le niveau de rémunération moyen qui en résulte est en retrait par rapport à celui de 2015 de -12% en variable et de -8% en global fixe et variable (hors indemnités de départ). La population régulée 2016 s’est élevée à 754 personnes contre 676 en 2015. « Cette augmentation est essentiellement liée à la décision du Groupe de ne plus notifier d’exemption pour ses collaborateurs identifiés uniquement par le biais de leur rémunération », précise la banque.

Rémunérations attribuées au titre de l'exercice (en M€)

Bonus SocGen

Natixis

Le rapport 2016 relatif à la politique et aux pratiques de rémunération de Natixis montre que la rémunération variable de la population régulée (328 personnes, contre 274 un an plus tôt) a atteint 92,4 millions d’euros (contre 72,4 M€ un an plus tôt) tandis que la part fixe s’est établie à 89,1 M€ (contre 73,2 M€ un an plus tôt).

Bonus Natixis

A quel niveau vous situez-vous ?

Si les enveloppes globales de bonus sont plutôt en hausse chez BNP et Natixis et en stagnation chez SocGen, cela ne signifie pas pour autant que les rémunérations par tête augmentent, bien au contraire. Toutes les BFI françaises ayant augmenté le nombre de leurs effectifs régulés, la part du gâteau est au final souvent plus petite, BNP et SocGen constatant des baisses respectives de 5% et 12% des rémunérations moyennes (fixe + variable) par tête.

D'où l'intérêt de se situer non pas par rapport à une moyenne mais une médiane. A ce sujet, vous devriez jeter un coup d'oeil au tableau ci-dessous réalisé par le site de benchmarking de salaires dans le secteur financier Emolument.com qui a compilé les salaires et bonus médians sur la base des déclarations de 88 employés de front-office à Paris.

« Face à une fuite des talents vers les milieux moins régulés – et donc souvent plus rémunérateurs – des hedge funds, fond de capital risque ou de private equity, les banques peinent a retenir leurs employés les plus performants », commente Alice Leguay, co-fondatrice et COO chez Emolument.com. « Afin de pouvoir leur octroyer des bonus importants sans malgré tout déroger aux règles en place, les banques d’une part augmentent les salaires fixes, ce qui leur permet de rester plus aisément dans des niveaux de bonus ne dépassant pas deux fois les montants fixes ».

« Une autre solution est de classifier plus d’employés comme ‘material risk takers’ de façon à avoir l’autorisation de leur payer des bonus au-delà de ce plafond », poursuit Alice Leguay. «  Malgré ces méthodes, il est évident que les rémunérations totales des banquiers ont largement chuté et ne se mesurent pas aux montants d’avant la crise financière. Une victoire pour les régulateurs, mais un challenge pour les banques dont l’attrait se résume de plus en plus aux rémunérations qu’elles offrent ».

Crédits photo : woolzian / gettyimages

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AUTEURThierry Iochem Editeur France

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