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La bataille des talents est engagée entre banque d’affaires et private equity

Qui de la banque ou du private equity l'emportera ?

En ces temps de restructuration du secteur bancaire et de plafonnement des bonus, les sociétés de private equity n’ont pas trop de mal à convaincre les jeunes banquiers d'affaires de les rejoindre. Pour preuve, Partech Ventures, spécialisé dans le numérique et les nouvelles technologies, a annoncé cette semaine l'arrivée pour son fonds Partech Growth de Victor Huberson, diplômé de Supelec et titulaire d’un master de management ESCP Europe. Celui-ci a travaillé pour l'équipe M&A de Bank of America Merrill Lynch à Londres et Paris, emboîtant ainsi le pas à André François-Poncet qui lui aussi travaillait dans l'équipe M&A de BoA à Londres avant de rejoindre Partech en février 2015 où il vient d'être nommé Principal.

Des deux côtés de la Manche, les chasseurs de têtes sont d’accord pour constater un mouvement important de juniors de la banque d’investissement vers le private equity. Pourtant, « les jeunes VPs sont très courtisés en M&A. Dommage, souvent ils préfèrent de plus en plus le Private Equity », constate ainsi Denis Marcadet, président et fondateur du cabinet de chasse parisien Vendôme & Associés.

Et la tendance n’est pas prête de s’inverser. En effet, les banquiers juniors seront ravis d’apprendre que pour faire face à la pénurie de talents les fonds de private equity se montrent de plus en plus flexibles, notamment en élargissant leur champ de recrutements à des candidats ayant peu voire pas d’expérience. « Les analysts de banques d'investissement sont approchés de plus en plus tôt. C’est le cas de ceux qui sont entrés dans la banque à l’été 2014, du fait que le vivier des meilleurs éléments de la promotion 2013 est déjà épuisé », indique Gail McManus, managing director chez Private Equity Recruitment à Londres.

La guerre est déclarée !

Brianne Toole, consultante en banque d'investissement au sein du cabinet de recrutement Selby Jennings, abonde elle aussi dans ce sens. « Les sociétés de private equity approchent les candidats six mois à peine après qu’ils aient rejoint une banque d’investissement. Ces dernières ont réagi en augmentant les salaires. Il sera intéressant de voir comment tout cela va évoluer dans les prochains mois », explique-t-elle.

Pour l’heure, les banques d'investissement ont commencé à réagir en augmentant les salaires de leurs meilleurs analystes juniors pour les dissuader de franchir le pas. Elles sont exceptionnellement prêtes à leur offrir jusqu’à un mois de salaire supplémentaire pour les retenir. Reste à savoir si cela sera suffisant, car si au cours des 12 derniers mois, la plupart des grandes banques d'investissement ont déjà augmenté les salaires d’analysts de 20%, les fonds de private equity ont surenchéri en augmentant les salaires des juniors de 26% par an.

« Les sociétés de private equity ratissent plus large sans pour autant brader leurs critères de recrutement. Simplement, plutôt que de cibler les grandes banques d’investissement américaines, elles se tournent désormais vers des banques européennes et des boutiques. Récemment, elles ciblaient les équipes M&A des banques d’investissements dédiées aux marchés domestiques à Paris ou à Francfort », relève Gail McManus.

Une sélection drastique

Pas question cependant pour les fonds de capital investissement de courtiser le premier venu. Ce sont les meilleurs éléments qui sont retenus. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : nos propres statistiques suggèrent qu'il y a 56 banquiers d'investissement juniors disponibles pour chaque emploi vacant en private equity requérant jusqu’à trois ans d’expérience. De son côté, Gail McManus nous indique qu’elle reçoit 300 candidatures pour chaque job junior et que seulement 20 d’entre eux sont retenues dans la première phase du processus de sélection.

« En tant que junior, vous devez avoir faim ! Vous devez être motivé », explique le directeur d’une firme londonienne de private equity. « Il est acquis que vous n’aurez pas ou peu d’expérience adéquate si bien que c’est sur votre détermination que tout se jouera. Vous étiez capitaine de l'équipe X à l'école, vous avez mené l’équipe universitaire Y à la victoire, vous avez gagné les prix XYZ, vous êtes major de promo ?... Montrez que vous en voulez ! ».

Les recruteurs s’adaptent

Pas toujours facile pour un chasseur de têtes d’approcher sa cible. Trouver des disponibilités dans son emploi du temps professionnel n’est pas chose facile pour un analyst en banque d'investissement. Sans compter qu’à un stade plus avancé du processus, les candidats devront être disponibles le week-end. « Le plus grand problème des banquiers d'investissement est de trouver du temps libre, si bien que les sociétés de private equity invitent désormais les candidats retenus à passer des entretiens dans un centre d'évaluation au cours du week-end », indique Gail McManus. «Nous les appelons les ‘super samedi’ », plaisante-t-elle.

Enfin, à défaut de chasser sur les terres de la banque d’investissement qui constitue sans nul doute la voie royale pour faire carrière dans le capital-investissement, les acteurs du private equity tentent de diversifier leurs recrutements. « A un niveau junior (ex : chargés d’affaires), les sociétés de capital investissement recherchent des candidats qui viennent des M&A, mais aussi du conseil en stratégie ainsi que des fondateurs de start-ups », indique Thibaut Roussey, fondateur et président d’Alvedis Conseil, un cabinet de chasse de têtes et de conseil RH spécialisé sur les métiers du Capital Investissement, de la Finance d’entreprise (finance sous LBO) et du Conseil.

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AUTEURPaul Clarke et Thierry Iochem

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