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J’étais MD en banque d’investissement et j’ai licencié la plupart de mes collègues

Quand tout va bien, la banque peut être un secteur où il fait bon travailler. Pour qui a la chance se trouver dans une super banque avec une super marque, l’énergie et la camaraderie sont au top. Sans compter qu’il y a aussi l’argent et le prestige. Tout pour se sentir important.

Mais quand le vent tourne et que rien ne va plus, ce peut être un secteur très difficile.

Je dirigeais une équipe de 100 personnes. En l’espace de trois ans, entre 2015 et 2018, j’ai dû réduire mon équipe à 40 personnes – par une suite de coupes progressives, lentes mais continues, dans le but de générer de meilleurs rendements.

Il n’est jamais facile de procéder à ce genre de coupes. Les gens qu’on licencie sont ceux qu’on a soi-même formés et accompagnés comme mentor. Ils sont souvent bons ; on ne s’en sépare pas pour des questions de performance. On supprime leur poste parce que l’environnement a changé, et que la rentabilité économique n’est pas là.

Certains des collègues que j’ai licenciés n’ont jamais retravaillé à Wall Street. Et certains d’entre eux ne m’ont toujours pas pardonné. Les gens comprennent que le business passe en premier, mais ce sont aussi des humains.

C’est pourquoi quand on avance en séniorité dans la banque, comme dans tout autre secteur d’ailleurs, il faut avoir la capacité de se mettre émotionnellement en retrait de certaines situations. Ce n’est pas simple de licencier des gens à côté desquels on a passé dix heures par jour pendant dix ans. Il faut s’habituer à prendre des décisions difficiles tout en restant humain. J’ai vu des sadiques pousser ce genre de situation à l’extrême et prendre plaisir à licencier des collègues. Cela n’a jamais été mon cas.

Lorsque j’ai dû licencier mon équipe, j’ai essayé de rester aussi franc et transparent que possible. C’est sans doute pourquoi je suis toujours en bons termes aujourd’hui avec 80% des gens concernés à l’époque. Il peut être difficile pour les plus seniors de retrouver un poste, et j’ai fait de mon mieux pour leur faciliter la transition autant que possible, en avertissant à l’avance les plus expérimentés de ce qui se tramait. Ainsi, ils ont pu se préparer et partir en buy-side ou ailleurs.

Si vous êtes amené à licencier, rappelez-vous aussi qu’il n’y a rien de foncièrement mauvais dans vos actions. Les saignées, et particulièrement au sommet de la pyramide, peuvent être nécessaires et saines. L’une des raisons qui font que Goldman Sachs s’en est toujours si bien sortie au fil des années tient à cette tradition qu’elle a instaurée en interne : personne ne peut rester partner au-delà de trois ou quatre ans. Par comparaison, les cadres dans la plupart des banques tendent à s’accrocher – ils n’ont pas gagné autant que leurs prédécesseurs et veulent rester à tout prix, ce qui bloque la progression des juniors et des personnels de niveaux intermédiaires. Les licenciements réguliers aux niveaux seniors sont indispensables à l’écosystème. Ne l’oubliez pas.

Crédit photo : Andrea Riondino sur Unsplash

Contact: sbutcher@efinancialcareers.com in the first instance. Whatsapp/Signal/Telegram also available (Telegram: @SarahButcher)

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AUTEURColm Cooper

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