Ce déserteur de Goldman Sachs est toujours célibataire et fait toujours des journées de douze heures...
Personne n’a jamais quitté Goldman Sachs avec fracas comme a pu le faire Greg Smith en son temps. Il y a 10 ans, alors executive director de l’activité dérivés actions EMEA chez Goldman, il est parti en claquant la porte avant d’écrire pour le New York Times un article sur les raisons de son départ – lui qui avait gravi les échelons depuis son stage d’été et travaillé d’arrache-pied pour la banque à New York et à Londres.
Il y décrivait Goldman comme un environnement de travail « toxique et destructeur ». Les clients étaient « mal » traités, et on en parlait comme de « marionnettes » ; il fallait se débarrasser des « personnes en faillite morale ». Il avait sans doute raison sur un point : c’était à l’époque l’apogée de Tim Leissner, l’ex-partner de Goldman Sachs qui risque aujourd’hui 25 ans de prison pour escroquerie, avouant par ailleurs avoir été un très mauvais menteur.
Après son départ de Goldman et ses écrits pour le NYT, Greg Smith a récidivé. Sept mois plus tard, il publiait un livre regorgeant de détails sur la vie chez Goldman et sur sa décision de tirer un trait sur une rémunération de 500k $ par an. On y trouvait pêle-mêle le côté particulièrement caustique du bureau de Londres, la possibilité de discuter avec les partners aux toilettes, et le fait que les employés de Goldman tentaient de se faire bien voir de ces mêmes partners en imitant leur rire aigu caractéristique…
Les révélations de Greg Smith étaient certes intéressantes, mais comme d’autres avaient pu le découvrir avant lui, à l’instar de Geraint Anderson, on ne peut pas ressasser indéfiniment en boucle les histoires de débauche et d’absence de moralité dans la finance. Marketwatch a repris contact avec Greg Smith, aujourd’hui installé à Chicago, pour découvrir que comme plus d’un déserteur de la finance, il travaille maintenant pour une fintech, plus exactement Moneyworld.
Greg Smith confie connaître encore du monde chez Goldman, de ceux qui doivent maintenant gagner le genre de sommes propres à faire sombrer dans une ambiance toxique. Lui-même formule le rejet de cette culture et de cet argent en des termes plus ou moins messianiques. Il dit faire un « voyage », avec pour objectif de « mettre en cohérence ce que je suis avec ce que je fais dans mon métier. » Chez Moneyworld, il indique se consacrer avant tout à aider « les gens qui n’ont pas d’économies à se constituer des économies », précisant que la démarche a pris une importance croissante depuis la pandémie.
Bien qu’il mêle sa mission personnelle avec celle qui consiste à rembourser son crédit immobilier (ou peut-être bien de ce fait), Greg Smith semble toujours accorder beaucoup de temps à son travail – apparemment de 8 h 30 à 20 h, et quand il ne travaille pas, il regarde beaucoup la télévision. C’est peut-être aussi pourquoi, dix ans après avoir quitté Goldman Sachs, il est toujours célibataire et ‘à la recherche de l’âme sœur juive’ avec qui il pourrait faire sa vie.
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