Les avantages à travailler pour une grande banque française en 2022
Les grandes banques d’investissement françaises n’offrent peut-être pas les mêmes niveaux de salaire que leurs homologues américaines ou les géants suisses UBS et Credit Suisse, mais leurs résultats du deuxième trimestre démontrent bien qu’elles présentent quelques autres avantages.
À l’heure où Credit Suisse envisage de tailler dans ses effectifs dans tous les secteurs après avoir enregistré 1,6 milliards de francs suisses de pertes au deuxième trimestre, SocGen et BNP Paribas semblent bien placées pour affronter l’avenir.
C’est bien connu, les banques françaises aiment à maîtriser des coûts. Dans la banque de financement et d’investissement de BNP Paribas, le ratio coûts/revenus était de 52,7% au deuxième trimestre 2022, à peine supérieur aux 52,5% du deuxième trimestre 2021 - un chiffre à comparer aux 57,1% de la banque d’investissement de Deutsche Bank, 79% de Barclays et …195,7% chez Credit Suisse.
Frédéric Oudéa, directeur général du groupe, dont le départ est programmé à l’issue de son mandat en 2023, a souligné lors des résultats du deuxième trimestre la bonne forme de la banque après « deux ans d’intense et disciplinée exécution » de ses projets stratégiques et s’est déclaré « confiant » dans « un environnement incontestablement plus incertain. » Les coûts dans la division Activités de Marché ont représenté 63% des revenus, un résultat qui a largement bénéficié de la hausse de 50% des revenus des ventes et du trading fixed income – la plus forte du secteur. Au deuxième trimestre 2021, les coûts avaient absorbé 74% des revenus de l’activité vente et trading de SocGen. La banque vise un ratio coûts/revenus de 62% à l’horizon 2025 – si des coupes devaient se produire, il s’agirait sans doute plus de réductions que d’une refonte de la stratégie.
Chez BNP Paribas, où l’intention cette année est de recruter en activités de marché en mettant l’accent sur le crédit et les cash equities US, la récente acquisition de l’activité de trading électronique et prime brokerage de Deutsche Bank semble porter ses fruits (en dépit des multiples départs de cadres seniors). La banque de la rue d’Antin a déclaré avoir augmenté sa part de marché dans tous les secteurs de sa banque d’investissement au deuxième trimestre grâce la « cristallisation des gains, » et cité les régions Asie-Pacifique et Amériques parmi les plus solides.
Les banques françaises ont tendance à débaucher les unes chez les autres. Le départ de Julien Lascar de SocGen, pour devenir responsable mondial des ventes de dérivés actions chez BNP Paribas, n’a donc rien d’exceptionnel. Certains employés non-français déplorent la difficulté qu’ils peuvent éprouver en termes d’avancement dans un environnement où la majorité des cadres supérieurs sont français, et où le français reste largement utilisé dans les réunions de direction. Mais à l’heure où les effectifs de Credit Suisse, en particulier, se cherchent un nouveau port d’attache en prévision de la tempête à venir, il y a fort à parier qu’opter pour l’une des grandes banques françaises serait loin d’être le plus mauvais choix, et ce quelle que soit leur nationalité. Les banques françaises se portent bien au moment d’aborder la fin de l’année.
Crédit photo : Jossuha Théophile sur Unsplash
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