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« Les MD d’UBS se sentaient menacés par la qualité des gens chez Credit Suisse »

Quoiqu’il vous soit donné d’entendre sur Credit Suisse, ça n’a jamais été un calvaire d’y travailler. Je suis bien placé pour le savoir : j’y ai passé le plus clair de ma longue carrière, au sein de l’activité actions.

Et il n’y a pas que moi. Beaucoup de gens en disent autant. Credit Suisse avait une chouette culture d’entreprise, et une super ambiance, sans mesquinerie ni concurrence en interne, et c’est rare en banque. Les gens qui arrivaient de chez Goldman Sachs nous disaient à quel point c’était particulier. D’autres qui partaient étaient surpris de découvrir que c’était différent ailleurs. – Un ancien collègue m’a même dit que j’avais de la chance – il était parti et le regrettait amèrement. Dans l’activité actions de Credit Suisse, tout le monde se couvrait mutuellement et personne ne passait son temps à savonner la planche aux autres.

La culture d’entreprise ne venait pas des cadres, ni même des responsables d’activité. Elle venait de nous, les gens comme moi : des managing directors là depuis longtemps, loyaux, qui travaillaient ensemble depuis suffisamment de temps pour se faire confiance et apprécier la compagnie les uns des autres. Nous avions créé une ambiance de travail positive et les gens qui travaillaient là le reconnaissaient.

Mais alors, qu’est-ce qui s’est passé ? La banque était prise depuis des années dans une spirale descendante, mais c’est la série d’événements exceptionnels qui n’en étaient pas vraiment qui a fini par lui porter le coup de grâce. Les clients ont commencé à retirer un peu d’argent l’an dernier, mais c’est au cours des derniers mois que l’inquiétude sur l’existence même de la banque a commencé à monter.

Il n’en reste pas moins que jusqu’à la fin, il faisait bon travailler au sein de l’activité actions de Credit Suisse. Il y a encore quelques 18 mois, on était dans le Top Trois en Europe, et on avait parmi nous des gens de très grande qualité, qui sont restés loyaux vis-à-vis de la banque même si personne ne se souciait d’eux depuis plusieurs années sur le plan financier. C’était un peu « on sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne, » et quitter Credit Suisse revenait à perdre gros comparé aux autres.

Les MD d’UBS ont réagi par la défensive

Alors donc, pourquoi UBS n’a-t-elle pas gardé plus de monde de l’équipe actions de Credit Suisse ? Franchement, je n’en sais rien, et c’est frustrant. Au début, quand on a entendu parler du deal, l’idée était que s’il y avait six personnes dans une équipe UBS et six personnes dans l’équipe correspondante chez Credit Suisse, ils pourraient se débarrasser des trois moins bons sur le total et intégrer trois de Credit Suisse. Les neuf pourraient alors cohabiter un an et quelques, le temps de laisser s’opérer la sélection naturelle. Cela aurait pu générer une drôle d’ambiance, un peu difficile, mais ç’aurait été bon pour les actionnaires, qui auraient vu les meilleurs employés rester.

Au lieu de cela, UBS agit comme si elle n’avait rien voulu de tout ça, et donc a décidé de ne prendre personne. En equities, les employés seniors d’UBS donnent l’impression d’avoir agi pour préserver leur propre position sur un marché difficile, dans une approche essentiellement défensive.

Le problème, c’est que quelle que soit la métrique utilisée, Credit Suisse a souvent été bien mieux classé qu’UBS : si UBS avait embauché certains des anciens de Credit Suisse, certains de ses propres employés auraient été évincés.

C’est la raison pour laquelle UBS a ignoré la plupart de nos meilleurs éléments. La majorité d’entre nous n’avait tout simplement aucun contact avec l’autre banque et il semble que les MD d’UBS se satisfaisaient parfaitement du statu quo. Pas sûr en revanche qu’on puisse en dire autant des actionnaires d’UBS : mes propres clients ont été très étonnés d’apprendre que je n’avais même pas été approché pour un poste chez UBS. Aucun d’entre eux ne travaille avec UBS à ce jour ; mais ils l’auraient fait si j’avais été embauché.

Aiden Bailey est un pseudonyme

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