Ken Griffin de Citadel confie copier Goldman Sachs et embaucher un certain type de profils
Ken Griffin, fondateur et CEO de Citadel et Citadel Securities, a mené un grand nombre d’entretiens dans sa carrière. Depuis la création de Citadel en 1990, il estime avoir reçu « 10 000 personnes » en entretien. Peu ont été embauchées : selon un article de Bloomberg paru en août dernier, Citadel avait déjà reçu 69 000 candidatures pour des postes d’étudiants en Asie depuis le début de l’année ; et avait engagé 13 personnes.
Alors qu’est-ce qui fait donc un bon candidat pour Citadel ? Au-delà de résultats impeccables pendant les études, de projets personnels intéressants, et de victoires aux Olympiades de mathématiques, Ken Griffin a expliqué début octobre aux étudiants de la London School of Economics qu’il aimait la même chose que Goldman Sachs : la capacité à se faire comprendre.
« Les compétences en communication sont un aspect auquel nous accordons toujours une grande importance chez Citadel, » a-t-il expliqué. « Nos collègues sont presque partout d’excellents communicants. Nous avons copié ça chez Goldman Sachs. Si on revient 15 ans en arrière, les gens chez Goldman Sachs étaient toujours plus affutés et plus clairs, et plus aptes à exprimer des concepts. »
Une bonne communication est importante dans la mesure où elle permet une interrogation des concepts sans tomber dans les désaccords personnels et les biais. Pour Ken Griffin, on touche vite à la limite des mathématiques : « c’est très facile pour les gens d’utiliser les maths comme une béquille pour éviter une réflexion approfondie, mais les maths seules ne parviennent pas toujours au cœur de la causalité. Il nous faut répondre à cette question. »
Citadel recrute de bons communicants, mais il apprend aussi à ses collaborateurs, dès leur arrivée, comment communiquer plus efficacement. On apprend aux stagiaires à s’exprimer et à présenter leurs propres idées, même s’ils sont en désaccord avec celles exprimées par des collègues plus expérimentés. « Quand les gens se trouvent en groupe, il y a parfois une tendance à sourire et hocher la tête en hésitant à montrer son désaccord, » nous racontait un stagiaire chez Citadel l’an dernier. « C’est aux antipodes de ce que l’on trouve ici. Si quelqu’un n’est pas d’accord avec vous, il ou elle vous le dira – pas de manière égoïste, mais dans une expression de type « je ne suis pas certain d’avoir le même point de vue. »
S’exprimant sous le sceau de la confidentialité, un ancien managing director de Goldman Sachs indique que ce type de « débat très intense » est caractéristique de Goldman.
« Il y a toujours beaucoup de débat avant l’action et la décision ; mais ensuite, tout le monde est très discipliné dans l’exécution, » poursuit-il. « Les gens font valoir leurs arguments avec passion, en s’appuyant sur des données, mais une fois la décision prise, chacun s’en tient à une discipline extrême. Personne ne refusera de faire sa part à cause d’un désaccord. »
Ken Griffin confie aimer aussi l’esprit d’équipe quand il recrute pour Citadel. « Nous recherchons des gens habitués à ‘travailler ensemble’. La plupart de nos collaborateurs sont capables de débattre avec d’autres entre nos quatre murs, et cette expérience collégiale est supérieure à chacun de ses éléments individuels. C’est une mentalité qui selon lui se retrouve chez les sportifs, les musiciens d’orchestre ou celles et ceux qui prennent part à d’autres activités collectives.
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