BNP Paribas a augmenté de 25% les bonus de ses meilleurs traders, et elle a le vent en poupe
BNP Paribas est depuis longtemps la banque d’investissement française qui paie le mieux ; mais les banques d’investissement françaises ne faisant pas partie des plus généreuses, cela n’a jamais vraiment paru important. Mais cela pourrait bien changer.
L’an dernier, BNP a augmenté le bonus moyen des 766 preneurs de risque au sein de sa banque de financement et d’investissement en le portant à 443k €, soit près de 25% de mieux que le bonus moyen des preneurs de risque en 2020 - c’est du moins ce qui apparaît dans son tout dernier rapport sur les rémunérations.
Les preneurs de risque comprennent les meilleurs banquiers et traders, dont la plupart sont managing directors. Tous font partie des employés les mieux payés de BNP. Après ajout des salaires, il s’avère que le preneur de risque moyen en CIB chez BNP Paribas a gagné un peu plus d’un million d’euros, en hausse notable comparé à la moyenne de 859k € l’année précédente.
BNP indique que les chiffres ne sont pas totalement comparables en raison d’une définition quelque peu différente des preneurs de risque l’an dernier ; mais il n’en reste pas moins que la banque de la rue d’Antin compte aujourd’hui plus de hauts revenus qu’elle n’en a jamais eu par le passé. En 2021, 292 personnes ont gagné plus d’un million d’euros, contre 222 en 2020 – sans compter une progression significative du nombre de personnes dans la tranche 2 à 2,5 millions.
Cet accès de générosité de BNP intervient après l’intégration des activités de prime brokerage et Electronic Equities de Deutsche Bank, et la finalisation du rapprochement avec Exane.
Si 2021 a été une bonne année pour les plus hauts revenus chez BNP Paribas, 2022 pourrait s’avérer encore meilleure. La banque de la rue d’Antin a annoncé en début de semaine une hausse de 61% sur un an de ses revenus dans la division Equities Sales and Trading pour le premier trimestre 2022, précisant par ailleurs qu’elle développait ses activités dans les régions Amériques et Asie-Pacifique. En vente et trading fixed income, où l’augmentation des revenus du macro trading sur l’ensemble du marché contribuent à renforcer BNP, les revenus ont progressé de près de 50% sur la même période.
BNP Paribas ne détaille pas ses dépenses de rémunération, mais le fait que les charges d’exploitation sur l’ensemble de sa division Global Markets aient augmenté de 30% en un an au premier trimestre, parallèlement à la hausse des revenus, est sans doute prometteur pour la rémunération des traders.
Loin des plus grosses rémunérations en front office, les choses ne sont peut-être pas aussi roses pour la banque de la rue d’Antin. BNP a également indiqué cette semaine être très concentrée sur la rationalisation des coûts, et transfère des effectifs dans des centres de service partagés, situés dans des zones à faibles coûts. Parallèlement, elle investit massivement dans l’intelligence artificielle et l’automatisation, et réduit sa surface de bureaux (les dépenses d’immobilier en Europe sont censées baisser de 66% d’ici à 2025). Elle engage également de grosses dépenses en cybersécurité, et a presque doublé son budget cyber en quatre ans, tout en augmentant ses effectifs dans le domaine pour les porter 2 700 employés à temps plein.
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